- Pierre Louault
Intervention en commission des affaires économiques
À l'occasion d'une audition de la commission des affaires européennes, j'interpellais Michel Barnier, négociateur du Brexit, sur le fonds de compensation mais aussi sur la place que devrait prendre le français dans nos institutions.
Aujourd'hui, seulement 1% de la population de l'Union européenne a comme langue officielle l'anglais, contre 18% pour le français. Il est temps de donner plus de place à la langue de Molière.
L’objectif ne serait, bien sûr, pas d’exclure l’anglais, ce qui ne paraitrait pas raisonnable, mais plutôt de procéder à un rééquilibrage entre les langues. En effet, selon un rapport de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, publié en 2019, 84% des documents de travail de la Commission pour lesquels une demande de traduction était demandée étaient initialement rédigés en anglais en 2017, contre environ 2% pour le français comme l’allemand. En 96, le français représentait encore 38% des documents et l’anglais 46%.